Merry, Médéric

par Guillaume Kalb et Catherine Piat-Marchand

Les sites ne sont pas tellement d’accord sur la signification – et les racines de ce nom germanique: MERRY ou MÉDÉRIC. Je trouve les racines : mod et ric; âme et roi (??), maht et ric. Je ne connais pas assez l’étymologie pour décider quels sont les ‘bons’, donc je me base sur ma plus vieille source Albert DAUZAT qui donne : maht = force et ric = puissant.

Bonneval (Eure-et-Loir) par. Notre Dame vues 18 et 35/168 (actes en latin) le 1 février 1531 baptême de Medericus Guérin, fils de Pierre parrains : Medericus Sureau et Benjamin… & le 26 janvier 1535 baptême de Mathurin, fils de Médéric Sureau…&

Caudebec-en-Caux (Seine-Maritime) 4E 03110 vue 32/129 le 29 août 1632 baptême de Médéric Flayer, fils de Romain et de Marie Moulin parrain : Médéric du Bocage marraine : Marie le Bourgeois

Doulevant-le-Château (Haute-Marne) vue 162 le 29 avril 1663 mariage de Médéric du Puy, fils de Nicolas avec Marie Bétheville, fille de Claude & Poissons le 1 mai 1726 baptême de Médériq Périn, fils de Joseph et de Catherine Hutin parrain : Médériq Passerat marraine : Anne Périn

Vitry-le-François (Marne) le 4 juin 1702 mariage de Bernard Maurice, fils de Médéric Fredi et de Catherine la Beille avec Catherine Janovic de Besme, fille de Jean Georges (d’Heiltz-le-Maurupt) et de Marie Anne Legras (de Marault)

saint Merry

Saint MERRY ou saint MÉDÉRIC(US) fut un abbé (bien qu’un peu drôle) du 7e siècle, + vers l’an 700. Qu’est-ce qu’on sait (croit savoir) de lui? A 3 ans il a été donné au monastère Saint André d’Autun. Bon élève, il est vite un exemple pour tous…..mais comme il ne pense qu’à Dieu, il ne remarque pas cette admiration. Donc, lorsque l’abbé décède, les moines avaient vite décidé que Merry serait leur chef, mais Merry avait la trouille et se retira dans les bois. Zut, ce n’était pas ça qu’ils avaient envisagé. Mais…peu à peu les moines qui se considèrent comme ses disciples, le suivirent dans la forêt et ils construisirent leur cabane près de celle de notre Médéric qui cherchait si ardemment la solitude.

Ce n’est pas si loin d’Autun, 13 km en direction nord-ouest en suivant la D978, aujourd’hui c’est La Celle-en-Morvan. Lorsque Merry en eut marre, il s’enfuit de nouveau mais bien plus loin. Il garde toujours la même direction: nord-ouest et comme ses pieds commençaient à faire bien mal, il s’arrêta à Champeaux-en-Brie et…il était malade. Dès qu’il fut guéri, il continua son chemin la légende dit « semant de prodiges sur son chemin, délivrant les prisonniers et guérissant les malades » .

Où va-t-il? Eh bien, il était en route pour Paris! Attention, Paris était encore petit mais était quand même entouré de murs. Pourquoi voulait un homme qui cherchait la solitude aller dans une ville?? Nominis dit que c’était pour visiter autant que possible le tombeau de saint Symphorien, un saint d’Autun qui avait fondé le monastère Saint André. Non, M.Nominis c’est la 2e faute: 1. Saint Symphorien était un martyr du 2e siècle et l’abbaye a été fondée par Euphrône d’Autun (évêque de vers 450/460 – après 472) et 2. L’abbaye ne s’appelait pas Saint André …mais Saint Symphorien. Qu’est-ce que André fait dans cette histoire? Probablement une erreur. Il y a la célèbre porte de saint André à Autun. Je ne sais pas pourquoi et comment, mais les reliques de saint Symphorien étaient dans l’église de Saint-Germain-des-Prés Cette église se trouvait hors les murs de la ville mais…probablement Merry s’installait sur la rive droite hors les murs. Peut-être c’était plus calme là que sur la rive gauche? On dit que Merry habitait près d’une chapelle: Saint-Pierre-du-Bois qui se trouvait où maintenant est la rue Saint-Martin et…la Rue Cloître Saint-Merri aboutit sur la rue Saint-Martin…et là est aussi l’entrée de l’église Saint-Merri. Cette église est employée souvent pour des concerts mais il y a toujours des messes aussi. Les reliques de saint Merri se trouvent dans la crypte.

Le diocèse de Paris dit que Merry ne venait pas (ou pas uniquement) pour Symphorien mais pour les tombes de sainte Geneviève et saint Denis! S’il voulait aller au tombe de saint Symphorien cela lui prendrait à peu près une demi-heure et pour aller à celle de sainte Geneviève (dans l’abbaye Ste G) encore un peu moins. Si vous voulez chercher où c’est: cherchez la Tour Clovis (c’est ce qui reste de plus visible). Pour saint Denis il fallait bien prendre un peu de pain pour éviter la fringale. En ligne droite ça faisait quand-même 9 kilomètres jusqu’à la basilique-cathédrale Saint-Denis. On dit que Merry a vécu 4 ans à Paris et qu’il est décédé vers ou en l’an 700. Sa fête est le 29 août .

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