Patrocle

par Guillaume Kalb

Bien sûr, Patrocle, c’est l’ami d’Achille dans la guerre de Troie. Ce nom grec signifie « la gloire du père ». Mais c’est aussi deux saints : saint Patrocle, martyr à Troyes, sous l’empereur Aurélien, vers 272, et Patrocle du Berry.

Chaumont (Haute-Marne) baron de l’Horme Née en 1652, Catherine Girault, fille de Jean baptiste, seigneur du Cray et de Charmoilles, et de Catherine Rose, épouse Jean Baptiste Patrocle d’Orsans, fils de Jean Baptiste, parrain à Aisey-sur-Seine (Côte-d’Or), et de Marie Parisot. Son frère, Gabriel Girault a épousé la soeur de celui-ci, Claude Anne Elisabeth d’Orsans. communiqué par Catherine Piat-Marchand

Châteaumeillant (Cher) 3 E 457 vue 9 le 7 juillet 1725 mariage de Patrocle Aucantre, tailleur d’habits, fils de feus Germain et Hélène Bougereau de Boussac-Ville avec Marie Berthommier, servante, fille de feu Pierre et de Marie Perrin de Montipourret témoins : Denis Cheminaut et Marie Bougereau, cousin et cousine du marié… communiqué par Gérard Bonneval

L’acte précise qu’il a quitté Boussac (Creuse) à l’âge de six ans. Il épouse, à 36 ans et alors journalier, en secondes noces en 1737 (vue 180) Marie Laty de Beddes, âgée de 45 ans : il est assisté de Pierre de Bout, cousin remué de germain; et en troisièmes noces Marie Robin qui décède en 1768, âgée de 70 ans. Lui décède peu après : il est âgé de 67 ans. Les dates invitent à considérer en effet de la même personne. Claudine Taupin signale sa naissance le 8 octobre 1702 à Boussac-Ville (vue 131) : il a pour parrain Patrocle (de) la Gasne, plusieurs fois parrain.

Boussac-Ville (Creuse) 30Edépôt /GG1 vue 59 le 17 décembre 1686 baptême de Patrocle de la Gasne, fils de René et de Huguette Picot parrain : Patrocle Picot, chapelier [marié en 1680 à Gilberte Micheau, fille de Charles] marraine : Jeanne (I) de la Gasne

René de la Gasne est également l’oncle de Marguerite Picot, fille de Jean [et de Marguerite Micheau], et beau-frère de Jean : il est aussi le père de Victor de la Gasne qui se marie en 1693 et de Jeanne (II) qui se marie en 1689.

saint Patrocle, martyr à Troyes, 259

Il aurait converti saint Savinien. Ses bourreaux le jettent dans la Seine, mais le saint réussit à s’échapper. Il est rattrapé et décapité dans sa ville natale, ou sur une colline (renommée depuis Saint-Parres-aux-Tertres) à deux kilomètres plus loin.

saint Patrocle du Berry ou de Bourges

Dans un livre de Jacques Longueval, un jésuite érudit et historien de l’Église française, paru en 1732 « Histoire de l’Église gallicane », on lit comment saint PATROCLE du Berri a été « sauvé » par l’évêque ARCADE.

Patrocle paraît être un bon élève au cours et c’est pourquoi il recevait la chance d’aller à la cour de Childebert, roi de Paris, pour continuer ses études. Cela allait très bien mais à un certain moment, il fallait rentrer ; son père était décédé et sa mère n’avait pas envie de rester seule et elle avait l’idée de marier son fils Patrocle et qu’il prenne soin de sa mère. Patrocle se sentait attiré beaucoup plus par Dieu que par maman pour ne pas parler de l’idée de vivre avec une femme, trop divertissant. 
En disant : Non, non, non il s’en alla mais la mère le suivit. Il va directement à ARCADE et se jeta à ses pieds en suppliant :  « Tonsurez-moi! ». Comme il manquait bien de clercs à Bourges et qu’Arcade avait juste le rasoir à la main c’était vite fait et la mère pouvait rentrer en grinçant les dents (avouez que cette histoire ne se montre pas tellement douce pour elle!). Quelques mois plus tard Arcade ordonna Patrocle diacre.

La suite? Disons que Patrocle n’était pas tellement facile non plus: la vie en communauté avec ses frères ne lui plaisait pas…même ça était trop divertissant!. Alors il va à un petit bourg (Néris, maintenant Néris-les-Bains dans l’Allier) y bâtit un oratoire qu’il dédia à saint Martin et il évangélisait les habitants et instruisait la jeunesse.

Mais…il ne se trouvait pas assez seul et il se retira dans la forêt (18 km est de Néris) où il bâtit un monastère (tout seul??) et pour pas avoir s’occuper des moines et les soucis terrestres que cela amène, il y installa un abbé de sorte qu’il pouvait se vouer à ce qu’il aimait le plus : prier, prier, prier, un peu lire, un peu écrire mais après…justement prier et cela pendant 18 ans. Il décéda à Colombier (Allier) en 576 ou 577 et 3 aveugles virent clair après une visite à son tombeau. L’église du 13e siècle lui est dédiée.

C’était probablement un homme bien sérieux et dévot mais il n’y avait pas grand’chose pour rire.

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