prénoms germaniques : Anglebert, Angleberte

par Catherine Piat-Marchand

Comme le prénom Enguerrand, ce prénom est très difficile à trouver dans les actes d’état-civil. Il est l’équivalent d’Enghelbert ou Englebiers ou Engilbert de « engil », ange et « berht », brillant. Ce prénom se transmet notamment dans la famille d’Enghien dès le XIe s. jusqu’au XVe s. comme par ailleurs le prénom Sohier. Notons qu’Anglebert (VI) d’Enghien est seigneur de Ramerupt et de la Folie par sa mère Ysabeau de Brienne. Remarquons enfin que Cosme (II) Clausse, évêque de Châlons-en-Champagne, parrain de Renée (II) de Lorraine, fille d’Henri et de Catherine de Clèves, née à Chalons en 1585 (vue 81), est le neveu d’Anglebert (Engilbert) Clausse, sieur de Mouchy, décédé en 1545.

Auzon-les-Marais (Aube) vue 35 et 36 le 5 septembre 1583 baptême de Catherine, fille de Michel Housseau et d’Angleberte (I) [Maugey] (*) marraines : Catherine Ramerupt?, veuve de Jean Camus et Claudine, femme de Nicolas Maugey parrain : Nicolas , fils d’Edme Picart & le 3 mars 1584 baptême d’Angleberte (II) Maugey, fille de Jean (II) et de Simone parrain : François Houdehart? marraines : Angleberte (I), femme de Michel Housseau et Catherine Piétrequin, fille de Pierre

(*) Notée Angleberde ( comme Brigide, Roberde et Humberde pour Brigitte, Roberte et Humberte), il s’agit d’Angleberte (I) Maugey, fille de feu Jean (I), marraine en 1570 (vue 2). Le prénom est si rare que nous supposons qu’il s’agit de la marraine et la tante d’Angleberte (II). Le registre ne contient aucune autre mention de ce couple. Seul, François Houdehart a des descendants, Jean et Nicolas, dont (de l’un d’eux) sont nés probablement Pierre, père en 1640, et Jeanne Oudeart, mariée en 1652, servante de Mr d’Auzon (vue 105).

Les premiers actes sont enregistrés par Claude de Bauffrémont (1528-1593), évêque de Troyes. Il faut attendre 1624 pour que soit signalé le seigneur d’Auzon-les-Marais : François (I) Marchand, fils de Claude, qui épouse sa parente Bonne de Saint Privé, tous deux parrains en 1624, et désigné alors par François Christon, ce qui laisse supposer qu’ils sont alors mariés (par la suite, il est désigné par Mercator). En effet, il est le seul Marchand/Mercator avec son fils François (II) qui relève le nom de Christon. Bonne de Saint Privé serait la petite-fille de Nicole Christon, dame d’Auzon, probable fille de Claude, bailli de Ramerupt et seigneur en partie d’Auzon (1504), qui a épousé en 1520 Marc de Saint-Privé. Cette famille s’est éteinte en 1824 avec le décès de Marie Louise Sophie Marchand de Christon épouse Nicolas Louis de Klopstein.

Bar-le-Duc (Meuse) par Notre Dame vue 9 le 16 mars 1623 baptême de Marie, fille d’Anglebert Henry et de Didotte [Camus] parrains : Jean Drouin, sgr de Malmaison et Nicolas Bilal marraines : damoiselle Catherine Rolet et Marie Chabraux et Anne Fleury & Mandres vues 6 et 7/21 le 12 avril 1662 baptême de Maximilien, fils d’Anglebert Colin (*)… & le 1 novembre 1662 baptême de Gaspard, fils d’Anglebert Jaquillot… & le 28 septembre 1667 baptême de Suzanne II, fille d’Anglebert Pierret (**) parrain : Anglebert Colin marraine : Suzanne I Pierret

(*) Il décède en 1672 (vue 13), de même qu’en 1663 Anglebert Marchal et en 1664 Anglebert Jaquillot (vue 17).

(**) Le nom de la mère n’est pas donné mais il se marie en 1667 avec Lucie Bourlier dont il a aussi Jean, né en 1681 à Cirfontaines-en-Ornois, proche de Dainville, et Antoinette, ces derniers se mariant en 1701. (vues 4 21 et 23). Leur père décède à Dainville-Bertheléville en 1703 : il est né vers 1635.

Liffol-le-Grand ( Vosges) 1 B 118 (registre des insinuations du bailliage de Chaumont) le 24 mai 1616 contrat de mariage entre Adrien de Marisy, procureur au bailliage et siège présidial de Chaumont et demoiselle Jeanne le Deschault demeurant à Liffol-le-Grand, fille de noble Anglebert le Deschault et de Marguerite Daudenet, assistée de maître Jean Collin avocat au bailliage du Bassigny demeurant à La Mothe, maître Jean Le Deschault avocat au bailliage de Neufchâteau et de Jean Michel, tous ses frères et beaux-frères communiqué par Anthony Chamarande

Né vers 1560, Anglebert le Deschault hérite en 1599 avec Jessé, garde du scel de la baronnie de Beaupré, et Claude de Montiers-sur-Saulx, ses frères, de Demange le Deschault de Dainville. Ceux-ci sont en procès avec Euchaire Guerre [époux de Louise de Comitin].

Remarquons aussi le décès en 1703 à Brousseval(Haute-Marne) d’Anglebert Cheury, né vers 1633 : il est l’époux d’Antoinette Oudotte.

un patronyme

Anglebert peut devenir un patronyme. Ainsi de Jean Henry d’Anglebert, compositeur et claveciniste, né en 1629 à Bar-le-Duc (Meuse) d’un père cordonnier. Lully sera le parrain de son fils aîné. Il y a aussi une famille d’Englebert : Jean, seigneur de Neufmoulin, a pour fille Marie qui épouse en 1536 Nicolas Macquart, seigneur de Dainville, homme d’arme du maréchal de Lorraine.

C’est aussi le nom d’un fief (ceux-ci portent souvent le nom d’un ancien propriétaire) a priori situé aux Petites-Côtes (Marne) que détiennent en 1666 René de Comitin et sa soeur, Edmée (III), enfants de Jacques (1609-1663) et d’Hélène de Saint Privé. Cette dernière est marraine en 1648 de Louis Mercator, petit-fils de François (I) Marchand de Christon.

saint Engelbert † 1225

Excommunié dans sa jeunesse en raison de ses actes de violence, il fit pénitence et, pour cela, partit à la croisade contre les Albigeois. Il fut archevêque de Cologne, mais sa manière vigoureuse à l’égard des puissants de ce monde, et son empressement pastoral à défendre les faibles lui attirèrent l’inimitié de plusieurs seigneurs qui l’assassinèrent.

Fêté le 7 novembre.

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