par Catherine Piat-Marchand et Guillaume Kalb
Le prénom Cantien et Cantienne sont particulièrement présents à Chalo-Saint-Marc et Etampes dans l’Essonne.
Etampes (Essonne) par. saint Basile 1MI/317 vue 25 le 23 mai 1565 baptême de Cancianne du Pré, fille de Philippe et de Françoise Coingnyn marraines : Etiennette, femme de Jacques Macé et Marie Mahon, fille de Nicolas parrain : Can Guillemet & 1MI/319 vues 85 et 108 le 30 avril 1698 baptême de Cantienne Bonneau, fils de Jean, manouvrier, et de Suzanne Plumereau parrain : Cantienne Richard, manouvrier de la paroisse saint Martin … & le 4 juin 1699 baptême de Can Gambrelle, fils de Denis, voiturier, et de Madeleine Figuret parrain : Can Fargis, fils de Cosme, maître maréchal. & Chalo-Saint-Mars vue 80 le 17 mars 1610 baptême de Cantien (Cantianus) Parroy, fils de Pierre et de Marie parrain : Firmin Bruneau marraine : Denise Girard
Anne-Marie Correia a aussi à Chalo signalé : Cantienne I Raveton, fille de Jacob et de Marie Colleau, née en 1613 (vue 94) et Cantienne II Raveton, fille de Louis et de Marie Belin, née en 1672 (vue 508)
statistiques
C’est un prénom qu’on trouve au 16e/17e siècle et les statistiques de généanet indiquent que les années max pour ce prénom sont 1603 avec 0,04%, 1629 0,06% et 1663 0,03% donc resp. 4 – 6 et 3 enfants sur 10.000 reçoivent (ou portent?)
ce prénoms. CANTIEN pour les gars confirme cette image aussi rare et là aussi que 3 ans que cela passe le 0,02%.
Pour eux les années max sont 1602, 1621 et 1626.
saints Cant et Cantien
Il y a aussi bien un saint CANTIEN qu’une sainte CANTIENNE, frère et soeur de saint CAN. Ce sont des martyrs vers 300 près d’Aquilée en Italie dont les noms latins étaient : Cantius, Cantianus et Cantianilla. Ils ont été décapités par ordre de l’empereur Maximien. suite à leur refus de sacrifier aux idoles. La similitude des prénoms (on dit aussi les Canciens) laisse penser qu’il s’agit d’un nom de gens, Cantianus. Ils sont honorés le 31 mai.
« Ils étoient Romains, sortis de la tres-noble famille des Aniciens (*), de laquelle saint Hierôme, écrivant à Demetriade, …dit que cette famille a esté illustrée de Consuls & d’Empereurs, & annoblie de Confesseurs & de Martyrs, & que le tres-celebre Consul & Confesseur, illustre en doctrine & en pieté, Anice Manlius Severin Boëce, en est sorty. L’éducation de leur jeunesse fut commise à Prothus, personnage d’une vertu singuliere, il les éleva en la crainte de Dieu, & leur inspira avec les premiers Rudimens de la Foy chrétienne, l’amour du Martyre. »Dom Basile Fleureau, Les Antiquitez de la Ville et du Duché d’Estampes Paris, Coignard, 1683 Deuxième Partie, Chapitre VIII, pp. 354-363
(*) Les Actes ajoutent que les trois martyrs de ce nom étaient parents de l’empereur Carinus.
Ils sont vénérés surtout en Italie. Il y a des églises qui leur sont dédiées p.e. à Padoue et Venise, mais aussi une en Slovénie et une en Allemagne. En France on trouve un beau tableau à la collégiale de Notre-Dame-du-Fort du 2e moitié
du 17e s.. Où est ce que cette église se trouve? Eh bien à Etampes (Essonne) car les 3 sont les saints patrons de la ville
d’Etampes…
Si vous voulez en savoir plus? Il y a de (très) longs textes à trouver du Dom Fleureau d’Etampes ainsi que les légendes de ces martyrs.. Fleureau a écrit en 1668. La ville d’Etampes a aussi des reliques de ces martyrs (je n’ai pas controllé s’ils les ont de tous les 3).
les reliques
Ils sont honorés à Milan (église saint Denis) le 14 mai qui semble le jour de la translation de leurs reliques… et à Etampes : ces reliques ont été données à l’église Notre Dame par le roi Robert. La première translation date du 4 août 1249, la seconde le 1 juillet 1620.
L’église d’Isonzon est dédiée à San Canzian où ont été dégagés les restes d’une basilique paléo-chrétienne du IVe siècle, avec notamment une pierre gravée : + BEATISSIMO MART. PROTO, c’est-à-dire «+ Au très saint martyr Protus».
source : hhttp://www.corpusetampois.com/che-17-fleureau-c08.html
à lire : Paul ALLARD, Histoire des persécutions. IV-V. La persécution de Dioclétien et le triomphe de l’Eglise. 2e édition revue et augmentée [in-8°; 2 volumes (LIX+479 p.;450 p.)], V. Lecoffre, 1900.